Centre d'hébergement et de réinsertion sociale

Sommaire

Famille qui emménage

Comme leur nom l'indique, les centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) ont pour mission de fournir un toit aux personnes en difficultés. Ils doivent aussi les aider à se réinsérer.

Centre d'hébergement et de réinsertion sociale : définition

Les CHRS sont réglementés notamment par les articles L. 345-1 à L. 345-4 du Code de l'action sociale et des familles.

Les CHRS assument deux missions : fournir un toit aux personnes en difficultés et les aider à se réinsérer socialement.

Bon à savoir : ils assurent un accueil, un soutien ou un accompagnement social. Ils doivent faire en sorte que la personne accueillie s'adapte à la vie active et qu'elle s'insère socialement et professionnellement.

Un CHRS peut se spécialiser dans l'accueil de certains publics.

Exemple : personnes en souffrance psychique ou encore femmes enceintes.

Les personnes sont hébergées soit dans des chambres, soit même dans des appartements.

Qui peut être hébergé dans un CHRS ?

Qu'ils soient publics ou privés, les CHRS accueillent les personnes ou les familles qui connaissent de graves difficultés, notamment économiques, familiales, de logement, de santé ou d'insertion.

Il peut s'agir, entre autres, de personnes qui risquent de se retrouver à la rue en raison d'impayés de loyers entraînant une expulsion locative.

Les personnes en difficulté peuvent être recueillies par un CHRS, notamment si elles en font la demande à l'aide sociale. Elles peuvent s'adresser en particulier à l'assistante sociale de la mairie.

L'orientation vers les CHRS s'effectue aussi au niveau départemental par les services intégrés d'accueil et d'orientation (SIAO).

Bon à savoir : légalement, toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale, doit avoir accès à tout moment à un dispositif d'hébergement d'urgence. Cet hébergement doit permettre d'assurer le gîte, le couvert et l'hygiène de la personne. Cette dernière doit éventuellement être orientée vers un CHRS, si c'est la structure la mieux adaptée à sa situation.

Acceptation ou refus d'accueillir une personne

Quand une personne ou une famille demande à être accueillie par un CHRS, c'est le responsable du CHRS qui accepte ou refuse d'accueillir la personne ou la famille.

  • La décision d'accueillir la personne doit être transmise sans délai au préfet. Elle doit être accompagnée d'une demande d'aide sociale.
  • L'accueil doit avoir une durée déterminée

Bon à savoir : au moins un mois avant l'expiration de cette période, le responsable du CHRS peut demander au préfet la prolongation de l'aide sociale. Sans réponse dans le mois qui suit la réception de cette demande, la prolongation de l'aide sociale est réputée acceptée.

Si le responsable du CHRS refuse d'accueillir une personne ou une famille, il doit motiver ce refus expressément. Il doit en informer la personne, mais aussi le service intégré d'accueil et d'orientation.

Convention entre l'État et le CHRS

Quand une personne ou une famille est accueillie dans un CHRS, elle ne peut recevoir ou conserver l'aide sociale que si le CHRS a conclu une convention avec l'État, ou si un contrat pluriannuel d'objectifs et de moyens a été conclu entre l'État et la personne morale qui gère le CHRS.

La convention doit notamment prévoir :

  • quels publics le CHRS s'engage à recueillir ;
  • sa capacité d'accueil en nombre ;
  • les conditions dans lesquelles il recevra les personnes en situation d'urgence ; ou encore
  • la manière dont le CHRS participe à la veille sociale.

Actions de réinsertion par le CHRS

Un CHRS peut organiser des actions pour que la personne accueillie s'adapte à la vie active.

  • Ces actions consistent en l'apprentissage ou le réapprentissage des règles nécessaires à l'exercice d'une activité professionnelle.
  • Elles s'adressent aux personnes qui ne sont pas en mesure d'effectuer un travail régulier, en raison d'un cumul de difficultés, et qui ne peuvent pas bénéficier légalement des aides à l'insertion par l'activité économique.
  • Ces actions ne doivent pas dépasser 80 heures par mois.

La personne accueillie, qui y prend part, doit recevoir une rémunération horaire comprise entre 30 % et 80 % du SMIC. La rémunération est versée par le CHRS.

À noter : le pourcentage varie selon les ressources de la personne accueillie, et selon que son activité est surtout productive ou occupationnelle.

Participation financière

Les personnes accueillies dans un CHRS doivent participer financièrement à leur hébergement et à l'entretien (article R. 345-7 du Code de l'action sociale et des familles).

Le montant de cette participation est fixé par le préfet, d'après un barème. Il doit tenir compte notamment des ressources de la personne ou de la famille accueillie et des dépenses à sa charge.

Après paiement de cette contribution, il doit rester à la personne accueillie au moins un certain pourcentage de ressources.

Exemple : il doit rester, à une personne isolée, 30 % de ses ressources, et à une famille 50 % de ses ressources.

En principe, la participation peut aller jusqu'à 40 % des ressources de la personne ou de la famille accueillie dans le CHRS.

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